Marathon du Charolais, Gueugnon, le 6 novembre 2010 : Comment ne pas être moi-même le premier étonné d’avoir « expédié » aussi facilement ce 3ème marathon en 14 jours ? 3h07'53"

J’avoue que je ne sais pas trop comment aborder ce nouveau challenge 6 jours après le marathon de Loriol qui a du laisser des traces, mais je me sens bien physiquement, aucune douleur nulle part. D’ailleurs, mercredi j’ai trottiné 16km au lieu des 12 habituellement.

Quel chrono prévoir ? je me dis qu’étant donné le profil, il sera prudent de partir « cool », disons 1h35’ au semi et un peu moins de 3h15’ à l’arrivée me satisferaient.

Le ciel est couvert mais il n’y aura pas de pluie cette fois et la température de 14° est idéale. Je mets les petits gants quand même, le maillot rouge de Barcelone, pas de casquette.

L’organisation a prévu des équipes de 2 ou de 3 et ces coureurs auront un « D » ou un « T » dans le dos pour qu’ont les reconnaisse ; bonne initiative. Les individuels sont annoncés au nombre de 150.

C’est parti à 11h, un horaire inhabituel qui est peut-être à craindre. Un tour en ville d’abord avant d’attaquer, trop tôt à mon avis, une partie indigeste du parcours , une côte continue du 5ème au 10ème km. Je ne suis pas bien, j’avale en peinant les km en 4’45’’ en essayant de ne pas trop laisser de forces. Pas de soucis pour les changements de direction, il y a toujours quelqu’un en plus du fléchage

Je passe le 10ème km en pas moins de 46 min (13km/h). C’est lent mais je commence à me sentir bien et m’avoue que j’espère courir le 2ème semi plus vite que le 1er.

Du 10 au 20, cela devient plus facile et j’assure une moyenne plus raisonnable de 13,5. Les 20km en 1h30’ et 20sec. puis le semi en 1h35’52’’ après une « bonne » cote.

Du 20 au 30 km, ce sera encore globalement un faux-plat montant et je ne peux faire mieux qu’un « pauvre » 13,3 de moyenne. Le parcours est néanmoins agréable avec des belles couleurs automnales et très peu de voitures. On a droit aux cors de chasse et de la musique de far-west. Puis un groupe folklorique à l’arrivée.

Je mange un peu tous les 5km, pâtes de fruit et morceaux de banane. Il y a de la boisson énergétique et j’en prends quelques gorgées à chaque fois.

J’avais bien noté dans ma tête que ça descendait à partir du 29ème. Je me dis qu’il est temps de me secouer un peu plus avec cette pente que j’affectionne. A noter que je n’ai plus personne avec moi ; je serai solitaire du 25ème jusqu’à la fin, dommage. Ceux que je double sans ménagement ne peuvent pas « s’accrocher ». Moi aussi j’ai connu de nombreuses fois cette sensation d’impuissance, voire d’injustice lorsque quelqu’un te double en allant deux fois plus vite que toi !

Je commence donc à allonger sérieusement la foulée tout en me sentant de mieux en mieux. Si bien que je m’étonne en bouclant 3km de suite à plus de 15 à l’heure. J’arrive non sans mal à rattraper un gars en duo qui est à 300m devant moi depuis 5km. Et je vais continuer à plus de 14 à l’heure sur les 12 derniers kms avec le cardio à 164 bpm dans cette partie finale qui redevient vallonnée ; globalement faux-plat montant du 35 à la fin. J’accélère sur les 2 derniers kilo que j’avale en 4’09’’ et 4’10’’ et me permet un sprint rageur (que je vais perdre) avec un concurrent en duo sur les 200 derniers mètres.

L’arrivée, bien encadrée par des barrières, est exceptionnelle devant un beau château et son parc de verdure. Chaque « finisher » aura le choix entre un sac de sport ou un super gilet flash.

3h07’53’’, 8ème au scratch sur 150 partants et 1er V2 ; Plus de 4 minutes de moins au deuxième semi-marathon ! c’est la première fois que cela m’arrive !

Il faudrait peut-être qu’un médecin du sport s’intéressant à la récup. après un marathon vienne me voir ! (rires)

Une « petite frite » au kiosque du coin comme repas avant d’aller visiter des magasins de vêtements pour accompagner madame avec plaisir.

Ne pouvant pas rester malheureusement à la remise des prix à 18h, le responsable a la gentillesse de me donner une enveloppe et me dire qu’il m’enverra la coupe. Merci à lui et à toute son équipe fort sympathique et sérieuse sans oublier tous les nombreux bénévoles.

Maintenant je vais m’octroyer 2 WE de repos avant d’attaquer La Rochelle ! Là-bas si le temps le permet, je vais m’accrocher au ballon des 3 heures quitte à être à plus de 160bpm dès le départ. Je ne pense pas arriver à être en-dessous mais un chrono de 3h01’49’’ comme l’année dernière me conviendrait tout à fait.

Bon courage à toutes celles et à tous ceux qui vont se régaler à Nice-Cannes. J’en connais plusieurs.

Ces moments de vie sont inoubliables, profitez-en. La vie est belle !

 

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