Marathon de MONTPELLIER, 14 octobre 2012 100ième 100ième 100ième 100ième 100ième

8e ville française ; la plus forte croissance démographique nationale ; 419 291 habitants sur l'agglomération au 01/01/12 (source INSEE) ; 50% de la population a moins de 34 ans

Bonjour à tous, hello Montpellier ! J'arriiiivvvee ! un parcours plutôt en ville et pas tout plat c'est le programme de ce 14 octobre. J'avais bien apprécié en 2011 et je signerais de suite pour un même chrono à l'arrivée : 3h07'35''. Ne rêvons pas ! Après Lyon en 1/2 teinte je vais dire, il sera sage pour ma part de partir tranquille. Je prévois le semi entre 1h35 et 1h40'.

Environ 1200 partants en solo. Plus les relais qui partent après.

J'ai demandé à avoir le dossard numéro 100 mais aucune réponse : ce sera le 81. Sans aucune pression sinon celle de ... finir, je vais courir en toute décontraction et me régaler à nouveau dans et autour d'une ville que j'apprécie bien, à dimanche soir...

Un extrait du site de la ville : "Capitale du Languedoc Roussillon, exemple unique en Europe d’urbanisme maîtrisé, construite par les plus grands architectes internationaux, la destination n’en est pas moins riche de ses 1000 ans d’histoire.
Plus de 70 cours d’hôtels particuliers du XVIe au XXe siècle, la plus ancienne université de médecine du monde occidental encore en activité, des ruelles médiévales bordées de boutiques où les grandes enseignes internationales côtoient les petites boutiques au charme d’autrefois…
Montpellier, c’est aussi un concentré d’animations, des festivals de renommée internationale, une gastronomie hors pair et le culte des grands vins.
C’est enfin une destination majeure pour apprendre le français et une ville réputée pour sa médecine et ses luthiers."

dossard que j'aurai dans le dos ; Montpellier 14/10/2012

RENCONTRES du 100ième...

Il me restera de la lumière, il me restera de l'eau, du vent... cette magnifique chanson de JJ Goldman résume parfaitement mes 100 marathons... car à travers ces km, que dis-je, ces milliers de km que restera- t-il dans ma mémoire ? Ce n'est pas les coupes gagnées, ce n'est pas le fait de monter sur le podium, ce n'est pas d'avoir ma photo dans le journal. C'est tous ces gens croisés sur la route, ces confidences échangées sur la ligne de départ avec la peur au ventre pour certain(e)s, ces sourires reçus lorsque la ligne d'arrivée est enfin vaincue...

Je pars confiant ce matin du dimanche 14 octobre 2012, le temps est idéal pour courir. Je suis en bonne forme physique. J'ai osé mettre une affiche dans mon dos " mon 100ème marathon" et une équipe de FR3 Languedoc-Roussillon m'a remarqué. Elle me demande si je veux répondre à leurs questions. Avec plaisir j'accepte, leur dis que j'ai couru mon 1er en 1990 et que ma motivation n'a pas baissé depuis...Salut les amis vous avez un boulot formidable : capter et transmettre des images, des paroles, des regards... Sur la ligne de départ, un grand coureur me félicite. A ma demande, il me répond qu'il souhaite un chrono de 2h50' comme l'année dernière... Salut l'ami, j'espère que ton objectif est atteint.

Il me restera des souvenirs, des visages et des voix et des rires... Ces rencontres improbables avec des gens parfaitement inconnus, des gens si intéréssants, des gens qui se battent pour rien et pour tout à la fois. Pour courir plus de 42 km et ne pas gagner un seul centime, mais pour gagner une bonne santé et un optimisme contagieux. Je boucle les 5 premiers km en 22 min. Je m'engueule "tu vas trop vite" Il est vrai que je veux m'imposer 4'30'' au km, pas plus vite. Les 10 arrive en 44'20'', j'ai 40sec d'avance. Mais c'est bien joué car le terrain devient plus difficile avec les montées qui se répètent.

En effet on ne peut pas dire que le terrain soit facile. En dehors du dénivellé c'est le sol qui pose problème. Des "rajouts" de goudron et des creux très fréquents. Quasi jamais un sol bien plat, bien lisse. Je fais très attention aux bouches d'égouts par exemple. Deux coureurs me disent bonne course, on papote un moment puis ils partent devant. Je laisse partir, je garde mon rythme. Tout va bien on revient en ville puis une jolie petite route nous accueille au 20ème km. Je vais passer au 21,1 km en 1h34'20'' soit 10 sec de moins que mon timing prévu. Pas mal non ? A ce moment là je rattrape le gars en noir qui était parti (loin) devant. On se reverra après l'arrivée. Vraiment sympa le gars de 42 ans, il avouera que "je lui ai mis 7min dans le 2ème semi". Salut l'ami ton humilité n'est-elle pas une qualité première d'un(e) marathonien(e) ?

Il me restera ces choses qu'on amasse, sans y penser, sans y compter, sans savoir... Passé le semi donc, je me dis que je suis assez resté sage, que je peux commencer à courir au feeling, arrêter de regarder la montre. Je vais régler les "20/25" en 21'30'' ; là je suis vraiment dans la course et ai envie d'accélérer mais de nouvelles bosses me calment aussitôt. Le tronçon "25/30" durera 22'20''.

jeux de lumière sur le Lez, samedi soir (sur la terre)

Antigone devant le Lez, samedi soir... sur la terre

Un peu comme d'habitude, je n'aurai personne à mon allure pendant la 2ème mi-temps. Ceux qui sont (bien) plus forst que moi sont devant, loin devant. Je double, je double. Surprise, je double une jeune femme sans doute kényanne qui trottine à 12,5 km/h, je verrai sur le classsement qu'elle est passée au semi en 1h 15' ! Salut l'amie, finir en 3h15' est un honneur pour toi. Au 37ème, je rattrape un grand costaud, un jeunot qui, à l'évidence, a encore beaucoup de "jus". Je lui dis de prendre la roue. Il répond présent sans rien dire. 1 km plus loin, il part tout seul et me largue. 100m. au maximum, et puis au 41ème je fonds sur lui et cette fois à moins d'un km de la ligne, il ne pourra plus suivre... Salut l'ami, tu apprends, c'est ça le plus important.

A 500m de l'arrivée, je retrouve le caméraman qui essaie de me suivre sur quelques mètres ; je lui réponds que ça va bien, que je suis content d'avoir bien géré les efforts. J'aurai droit à quelques images après la ligne aussi. Je "fais mon cinéma" sur les 200 derniers mètres en tendant les bras de haut en bas. Histoire de montrer ma joie de boucler mon 100ème en 3h07 minutes et 20 secondes, mon 2ème meilleur chrono 2012 sur les 21 courus en 9 mois 1/2. (J'en ai doublé 25 au 2ème semi).

Merci à tous ces gens anonymes et si proches à la fois ainsi que tous les bénévoles qui ont permis une très bonne organisation de ce 3ème marathon de Montpellier dans sa nouvelle formule.

Et qui m'ont donné de mémorables moments de vie intense !!!

Positif : la fin du parcours le long du Lez et à travers Antigone - L'arrivée avec grand public et sur grand tapis bleu

Négatif : bitume très abîmé, trous et bosses partout. Profil en "dent de scie"

Comme d'hab. les "positif-négatif" sont très résumés

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