un marathon qui ressemblent bien à un long entraînement vraiment tranquille... ou presque...

Et oui, un "faux" marathon ce WE (de pâques) pour combler l'absence de marathon en France. Et puis c'est presque à côté de la maison... Temps couvert, env. 10°.

Mais c'est un peu risqué suite au problème que j'ai eu à l'arrivée du marathon de Cheverny dimanche dernier. Les organisateurs ont eu la mauvaise idée de nous faire arriver sur une grosse épaisseur de graviers. A l'arrivée, ma cheville s'est légèrement tordue et une petite douleur est apparue de suite au tendon d'achille. Repos toute la semaine sauf 1 km jeudi matin. Je sens légèrement ce tendon gauche, même en marchant mais ce n'est pas vraiment une douleur ; c'est juste que je sens "que c'est pas comme d'habitude ou comme de l'autre côté".

Donc je vais quand même aux 6h St-Fons (il y a aussi bien sûr un 12 et 24h.) avec beaucoup de doute par rapport à cette petite blessure qui pourrait devenir grande... au fil des km. Je me prépare psychologiquement à abandonner si...

Je découvre un circuit d'un km tracé, à parts égales, entre route et chemin parfois bien plat, parfois avec creux et bosses, comme le tronçon de route d'ailleurs.

Ma stratégie est simple : courir au moins 42km (en 6h). Ma seule obsession va être de faire travailler le moins possible ce fameux tendon et en même temps toute la cheville. D'abord, courir sans lever les pieds. En rasant le sol le plus possible. Interdiction de levier ou baisser la pointe du pied ! Laisser le pied perpendiculaire par rapport à la jambe.

Mais au bout d'une seule heure, la douleur, enfin plutôt une petite gêne revient déjà. je continue à 10 à l'h. je scrute le sol sans arrêt. J'ai repéré mes passages, tantôt près des grillages, tantôt bien à droite derrière le gymnase... 21 km en 2 heures, la gêne est toujours là mais ne s'aggrave pas. La 3ème heure va enfin me rassurer un peu ; je peux accélérer et parcourir 11 km _ 32 en 3 heures, la partie est presque gagnée, me dis-je. Mais je reste très vigilant sur mes appuis et évite bien sûr tous creux et bosses. Le grand tableau électronique nous comptabilise à la perfection, je suis 8ème (sur 10 engagés sur le 6h !!!)

33, 34, 35 km... toujours une petite gêne qui ne s'amplifie pas. Cette fois, c'est sûr, et après de gros doutes, je les tiens mes "42km" de ce WE !

Du 38 au 41, je vais même accélérer franchement pour voir, ou plutôt pour sentir si... mais c'est confirmé, ça me laisse tranquille... Ouf !

Et voilà, c'est fini pour moi en 4h et 7min. J'arrête sagement pendant que tous les autres vont continuer encore longtemps, longtemps...

Mon but est atteint, j'ai fait (aussi) 42km et des poussières (d'ailleurs mon Garmin m'indique 42,320km) ce WE où aucun marathons n'étaient organisés en France. Repos quasi complet cette semaine bien sûr.

Alors comment aborder Annecy dimanche prochain ??? Sans doute encore très prudemment... peut-être un passage au semi en 1h40', voire 45'... ? aujourd'hui ma vision des "choses" est de le terminer sans avoir mal, sans aggraver ce souci. En espérant bien sûr que cette nouvelle semaine de repos suffise.

Il est vrai que, en dehors de cette grosse préoccupation, j'ai vraiment pas l'impression d'avoir couru un marathon ce matin !

 

Allez, à très bientôt à Annecy, repos musculaire presque complet et l'avenir dira si...

Retour page accueil