MARATHON DE ORLEANS, 18 novembre 2012, un pari risqué ? (le lendemain du beaujolais)

 

 

On annonce environ 500 partants pour cette nouvelle édition de "Orléans-Sologne". Temps très humide et la pluie arrivera après mon arrivée sur les concurrents encore sur le bitume. Mais il ne fait pas froid autour de 10°. Le gymnase nous accueille confortablement car les pains au chocolat et cafés nous attendent. Bravo à l'organisation. Je trouve un coin, c'est à dire sur le podium (!) pour me préparer ! pommade anti-frottement comme d'habitude entre les doigts de pieds entre autres. J'ai l'impression d'avoir des bonnes jambes ; est-ce une bonne ou mauvaise impression ? Je garde des manches longues et cuissard, il vaut mieux que les muscles soient un peu au chaud.

Départ donné à 9h30. Temps couvert donc. Je connais le circuit pour l'avoir pratiqué l'année dernière. Avec une certaine réusite puisque j'ai terminé en 3h07'49" et 4ème V2. Cette fois, j'imagine que je vais avoir mal aux jambes dans les 10 premiers km et que après, ça ira. J'imagine mal les 10 derniers !? "On" verra bien...

UNE PREMIERE AU DELA DE TOUTES MES ESPERANCES ! 3h22' 50" soit 20 minutes de moins qu'hier au Beaujolais

Je démarre évidemment tranquille en queue de peleton. 5'40" au 1er km. la route est large, pas de gêne. J'avale les 5 premiers en 27 min. Aucun souci, pas de douleur du tout. Mon ami Carlos m'a rejoint et l'on roule ensemble en papotant : devinez de quoi parlons-nous !? En sa compagnie donc, je vais courir les 5 suivants en 26'35". On entre en forêt dans un chemin assez dur pour les chevilles, beaucoup de trous en formation ou ... déjà formés ! j'essaie soigneusement de tous les éviter, un coup à droite, un coup à gauche sur ce chemin agricole ; par contre c'est du dur, on ne s'enfonce pas. On retrouve la route un peu plus loin et cette fois c'est un goudron idéal, un vrai billard. Après ce 10ème km, je commence déjà à être étonné de ne sentir vraiment aucune douleur nulle part, presque aucune fatigue. Je "roule" facile toujours autour de 5'30/km euhhh non, en fait déjà un peu moins puisque du 10 au 15, ce sera tout juste un peu plus de 25 min.

Je suis tellement bien que je ne sais pas quoi faire : attendre que ça coince ou réagir positivement aux bonnes sensations ? Cette fois, c'est vraiment le physique qui va me donner la réponse. J'accélère sans m'en apercevoir et je vais perdre mon ami Carlos qui reste à son allure. Je découvre une sensation assez extraordinaire. Le moteur tourne tout seul ! j'ai l'impression que le cerveau ne le commande plus. Ce dernier semble dire au physique " j'ai terminé mon travail de décontraction totale envers les chevilles, mollets, genoux, plante des pieds, etc, etc, alors maintenant débrouille-toi !"

Le déclic ! 16ème km de "transistion" en 4'50" puis ce sera 4'28", 4'25", 4'27" deux fois de suite et même 4'16" au 21ème km ! maintenant les chevaux sont lâchés, plus question de les arrêter ! le semi en un temps qui me déçoit un petit peu soit presque 1h47'. Mais c'est normal vu le début assez lent.

 

Pendant tout le 2ème semi, je crois qu'il est difficile voire impossible de se sentir mieux dans son physique, de sentir qu'à chaque accélération tous les muscles répondent et que la fréquence cardiaque reste autour de 150... Tous ceux qui m'ont vu les doubler en allant à 3 ou même 4 km/h de plus qu'eux on du se demander d'où je sortais ! Oui je serais curieux de savoir combien sont passés derrière moi sur la 2ème partie ! Du 31 au 37, je marque un peu le coup et mets qq sec de plus par km mais un coureur que je viens de rattraper est vexé (!) et prend la roue puis repasse devant moi. L'allure s'accélère vraiment mais je ne suis pas du genre à me faire décrocher à 3/4km de l'arrivée vues les toujours aussi bonnes sensations physiques que le moral au beau fixe a rejoint pour former, à ce moment là tout au moins, deux compagnons très efficaces.

Il me prend 10/15 m. et là, je suis "au taquet" ; 170 au cardio au passage du km 40 ! (4'23") je le rejoins presque mais il reprend 20m. et cette fois je ne cherche plus à revenir... Pourtant en regardant ma montre, je vois qu'il va être possible d'être sous les 3h23' à condition... d'accélérer ! Faut-il préciser qu'au départ, jamais je n'aurais imaginé être sous les 3h30' ! Comme vous le voyez ci-dessus, ce sera 4'16" au 42ème km puis les derniers 350m (petit décalage du Garmin p/r au km réels) à une allure de 3'55" ! la fréquence cardiaque moyenne sera finalement de 145.

Bilan : plus de 11 minutes de moins au 2ème semi !!! j'arrive 5 mètres derrière mon dernier compagnon. (qui me félicitera ensuite en me demandant mon âge)

Analyse ? je pense que dans ce genre de "jeu" càd 2 marathons en 2 jours, en dehors du fait qu'il faut bien sûr, avoir énormément de "foncier" pour que le corps réponde, il faut aussi une force mentale au service de ces efforts particuliers. Je me prépare depuis plusieurs semaines en courant les derniers marathons cool (3h20/25) et en allant m'entraîner dès le jour suivant. Au beaujolais, je pensais déjà au lendemain. Sans oublier le fait d'être le plus souple possible, détendre les tendons, les nerfs, etc. Je me suis massé avec de l'huile d'arnica cuisses et mollets avant le départ et après l'arrivée. Et une pharmacienne m'a conseillé de prendre des granules d'arnica pendant l'épreuve. Est-ce vraiment efficace ? Oui peut-être pour une récup. plus rapide...

Ce 2ème en 2 jours s'est donc passé bien mieux que je ne l'espérai ; 3h22'50" soit 20 min. de moins qu'hier ! à très bientôt, signé Rodger's.

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