Marathon de montagne, ZERMATT le 7 juillet 2012 ; Tout est à découvrir pour moi, surtout les belles montagnes...

La forme physique sera au rendez-vous sans aucune pression de chrono, quoi demander de plus ?

6 jours après Marne et Gondoire, ma récup. est, à priori toujours aussi bonne, repos pour les jambes ces 3 premiers jours de la semaine, j'irai courir 10/12km jeudi matin à 11/12 à l'heure. Je suis très content à l'idée de découvrir Zermatt et ce marathon qui ressemble à celui du Mont-Blanc. Sauf qu'ici ce ne sera quasiment que de la montée comme l'indique le profil. Aucune pression donc, je vais partir très décontracté et j'ai bien noté que les plus "gros morceaux" sont du 25 au 30ème km puis les 3 derniers km où il faudra avoir du "jus" pour gagner des places ! en 2011, le 1er de ma catégorie est 31ème (un russe, 3h53') soit 4,63%, le 2ème (NL, 4h17') est à 10% -- 2010 : 1er M55 en 4h10' ; 2009 : 3h58' ; 2008 : 3h54'-- Il faut donc boucler "ça" en moins de 4h pour espérer le podium de la catégorie ?!? Vivement samedi 9h à Saint-Niklaus. . . à dimanche soir.

http://www.zermattmarathon.ch/

On arrive à Saint-Niklaus vers 15h et un bénévole nous guide pour nous garer sans problème. 300 mètres à pied et nous voilà au coeur de ce village et dans la salle où je récupère mon dossard. Le passé de cette région fait qu'ici, "on" parle allemand bien qu'on soit tout près de l'Italie. Et il est très difficile d'avoir quelques mots en français. Heureusement en anglais, on arrive à se débrouiller. Mon épouse demande le prix d'un billet pour aller-retour en train jusqu'à l'arrivée tout là-haut. Elle tend un billet de 20 francs suisse. On ne se comprend pas. La dame nous note alors le prix sur un papier : 55 CHF ! soit 46 euros ! et elle nous fait comprendre que ceci est "un prix exceptionnel, uniquement pour la course" ! D'habitude c'est 85 CHF. Et pas question de monter en voiture, la route est barrée avant Zermatt. Donc, obligé de "passer à la caisse" une nouvelle fois alors que, il faut le rappeler, le coût d'engagement est ici de 95 euros ! Je me rappelle bien qu'à La Plagne pour la "6000D" un billet en téléphérique est offert à chaque accompagnateur de coureur. Nous allons dormir à Saas-Grund, à 20km d'ici car le prix d'une nuit d'hôtel à St-Niklaus et à Zermatt est... prohibitif !

4h36' chrono "moyen" mais l'essentiel est atteint : aucun souci physique et des images plein la tête !

158ème sur 1200 partants annoncés et 785 classés ; 5ème V2.2(M.55)

Samedi 7 juillet, le temps est idéal. Une dizaine de dégrés à 8h. Il va faire plus chaud après mais on va monter et un léger vent nous rafraîchira jusqu'au sommet. Un départ "Elites" est prévu à 8h45' alors que le gros de la troupe partira à 9h. Qui à le droit de partir en "Elites" ? Je me pose la question car ceux-ci ont des dossards jaunes et beaucoup termineront après moi ? !

Les équipes décollent à 8h55'. Je suis sur la 1ère ligne à 9h pile. Un petit tour pour arriver au premier km au centre du village. Et déjà ça monte. La première partie sera, le plus souvent, sur une petite route avec une pente de l'ordre de 5%. Je prends mon allure naturelle, càd entre 11,5 et 12km/h. Aucune gêne, c'est déjà étiré dès le 2ème km. Après un passage au km 5 en 25min et 40sec, la moyenne va déjà descendre entre le 5 et le 10 où j'arrive en 53min.

On longe un ruisseau puis 500m au bord d'un lac avant de passer sur un joli pont en bois puis le train arrive à ma hauteur et je fais signe aux voyageurs qui nous encouragent. Le 15ème km en 1h17' ; tout va bien, je ne pense qu'à m'économiser au maximum. J'attends Zermatt au 20ème km. Mais avant, il va y avoir l'apéro ! la préparation psychologique à ce qui nous attend plus haut ! Au km 19, on grimpe dans un sentier de vraie montagne, grosses pierres, racines d'arbres, trous et bosses sont sous nos pieds et le moindre "faux pas" risque déjà d'être catastrophique ! vigilance absolue, pas question de prendre des risques. J'allonge bien dans la descente qui suit, 1 km env., et j'arrive dans Zermatt ; km 20 en 1h 47 puis 1h 53' au semi.

Prévoir 1 heure de plus sur le 2ème semi !

La traversée de Zermatt est bien sûr un des points forts, il y a foule. A la sortie de la ville, je vois des coureurs qui arrivent en sens inverse de l'autre côté d'une rubalise. Effectivement, on nous fait faire un "petit tour" avant de repasser en ville. Un petit tour qui grimpe sérieusement. Je discute avec un suisse francophone qui va me faire peur ! il me dit qu'il faut compter 1 h. de plus sur la 2ème partie ! Je sais de toutes façons, que les choses sérieuses vont commencer. Du 25 au 30 et même un peu plus, c'est un chemin carrossable avec une pente régulière de 10%. Je vais marcher quasiment tout au long de ces 6 km où l'on passe de 1600m à 2250m. Si j'essaie de courir ou plutôt trottiner, les cuisses protestent et la fréquence s'emballent. Il faut que je marche vite "simplement" me dis-je. Plusieurs coureurs me doublent, la plupart sont en équipe. 47 min. du 25 au 30 ! 30ème km où je ne suis plus qu'à 10 à l'heure depuis le départ. Il faut que j'avoue : si les jambes protestent, elles ont un peu raison ! depuis le 1er janvier, je n'ai fait qu'un seul entraînement "montagne" le 16 juin dernier.

Du 30 au 35 : joli sentier alternant montée et descente, la montagne à l'état pur, on est à plus de 2200, il n'y a plus de végétation. Ruisseau et lacs : superbe. Ces 5 km en 38min. J'assure une petite allure, j'arrive à allonger un peu dans la descente car je reste décontracté. L'habitude des longues distances sans doute même si à ce moment j'ai largement dépassé le temps d'un marathon classique.

Après le 35ème, une descente sera vraiment la bienvenue, mais seulement 100m de denivelé. Et j'arrive au km 38,5 au hameau de Riffelalp en 3h 57'. Je me dis qu'il me faut compter 10min par km maintenant et c'est pas la pente raide le long des rails où je vois les coureurs penchés en avant et marchant, qui va me dire que je suis trop pessimiste ! Que c'est long avant d'arriver sur le passage en planches et de voir enfin de près le boudin noir sur cette butte encore plus raide. Enfin l'arrrivée ? Que néni ! Vaillant guerrier, il te faudra encore monter là-haut alors que tu vois l'arrivée à 100m à ta gauche ! Juste un petit détour de 500 m. avec encore une centaine de mètres de dénivelé pour savourer la descente finale et l'arrivée sous les flashs...

J'ai mis finalement 50 min. de plus sur le 2ème semi. 4h36' pour une place de 158ème au total sur 785 classés et 5ème M55 sur 60 arrivants (dernier en 6h53') - Un peu déçu de mon chrono que j'espérais plus près des 4h15' mais très content de finir sans aucun souci musculaire quelconque, sans aucun choc contre une pierre, sans aucune chûte... et avec le sourire...

Positif :

http://fotofast.ch/friends/401-500/index_3.html : à ce lien la photo gratuite de chaque concurrent comme la mienne ci-dessus.

Les ravitaillements très fournis avec gels et barres "Power bar" -

Bien sûr les paysages magnifiques.

Négatif :

le coût d'engagement de 95 euros !

le prix du train pour les accompagnateurs

la pasta-party payante !

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