parcours ?

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On démarre à 7h15' sous une musique de circonstance plutôt hard rock. En guise d'apéro nous aurons une petite route d'abord qui traverse le village puis un joli chemin en partie ombragé. Il fait 15°, conditions parfaites pour une belle randonnée. Légère montée et l'on se retrouve déjà à 1300 mètres dès le 4ème km. je passe le 5ème en guère plus de 30 min mais la première alerte arrive dès le 6ème : montée très raide heureusement pas bien longue et l'on se retrouve dans des beaux champs d'herbe (photos ci-dessous). Le 10ème en guère plus de 31min., tout va pour le mieux. On passe de petits sentiers à des chemins larges, de monotraces étroites dans l'herbe à des pistes d'un mètre de large ravinées par les pluies. Tiens d'ailleurs je dois dire que ce circuit est magnifique sous un beau soleil comme aujourd'hui mais s'il pleut ou s'il a (beaucoup) plu les jours précédents... ce sera une toute autre histoire. Nouvelle montée pas bien longue aux 13/15km puis la seule méga descente de tout le circuit. Comme c'est plutôt roulant sur un chemin large, je fonce en évitant facilement les quelques pierres (rien à voir avec l'Hortus et ses pierres instables). Un peu avant la fin de cette descente pour atteindre le point le plus bas à St-Chély d'Aubrac, des gars me rattrapent et l'un me dit "c'est bien toi qui a eu 2 pages sur Running il y a quelques années (févr 2013) en voyant Rodger's sur mon maillot bleu offert par mon beau-fils, je voudrais une photo avec toi à l'arrivée"... Ah ! ben je veux bien cher ami mais il te faudra arriver avec moi ou à quelques minutes me dis-je à moi-même. 500m plus loin, au bas de la descente il n'est plus derrière moi et je ne le reverrai plus. Si tu me lis envoie moi un mot et l'on se retrouvera sur un autre marathon. je n'ai vu ni sa tête ni son dossard !

Ravitaillement puis on attaque la montée, je discute avec un V2 qui habite dans le haut-beaujolais. Il "roule" vraiment bien et je le laisse partir à regret. Le semi en 2h04', je suppose une arrivée avant 4h30' si tout va bien, càd si aucune chûte ou blessure. N'ayant regardé le profil que de très loin, je n'ai pas du tout noté le nombre de km de montée. On verra bien. Passage sur plusieurs petits ruisseaux mais j'arrive à chaque fois à marcher doucement sur des pierres et ne pas me mouiller les pieds. Je prends des photos de temps en temps. Alors que la fatigue dans mes jambes s'accroît sérieusement, le sentier étroit et en dévers en forêt continue de grimper... je n'avance plus. D'autant moins que j'ai ressenti une douleur à un tendon de l'arrière au dessous du pied droit. Gros doute sur ma poursuite, si ça s'aggrave, je me demande bien comment je vais finir ! En marchant la douleur s'estompe surtout si le pied est penché vers la droite. J'ai dû étirer ce tendon tout à l'heure entre creux et bosses dans le pré des vaches.

2ème semi ?

Des montées de fous en forêt, des racines, des pierres, des dévers... un vrai maratrail quoi ! Tout ce qu'il faut pour tordre les cheviles... et même plus ! Je croise à la douche 2 gars griffés de partout suite à des chûtes !

Le passage 27/29ème km où je me régale en descente en rattrapant plusieurs concurrents n'empêchera pas de signer les 5km les plus lents (25/30) en presque 48 minutes à cause du sentier très raide et très glissant sur les feuilles mortes ! Avec un nouvel ennui physique. Des douleurs aux cuisses en me freinant dans une descente très raide, heureusement pas longue. Mais j'ai évité jusque là les pierres et souches d'arbres très nombreuses. Evité aussi de me tordre une cheville lors du passage obligatoire pendant 3/400m. sur un mini ruisseau où je marche sur des pierres mal fixées pour éviter de me mouiller totalement les pieds. Puis grande montée sur les pistes de ski pour atteindre le ravito du 30ème que tout le monde va fortement apprécier car la chaleur devient bien plus gênante maintenant. Je remplis ma gourde de boisson énergétique ; en fait c'est du jus d'orange très peu sucré, je m'attendais à mieux. J'en ai oublié de prendre à manger mais j'ai encore une barre de céréale.

Vers le 35ème km on retrouve enfin une route en légère descente et c'est le déclic ! J'allonge sérieusement la foulée et je vais régler plusieurs km en 4'30" je double donc beaucoup de monde et je rattrape entre autres le gars du haut-beaujolais juste sur un joli pont en bois dans une belle plaine, photo ci-dessous. Et c'est reparti dans une nouvelle montée en herbe dans les alpages. Je passe à gauche en marchant plus vite que tous. La suite va être sur le même tempo, je ne fais que doubler d'autant plus que beaucoup de coureurs viennent d'une autre course plus courte et on voit bien que ceux-là sont moins entraînés. Je vais donc finir "en fanfare" !? Mais mon optimisme va s'effondrer lorsque je butte sur une souche en descente rapide et grâce à un réflexe immédiat je me retiens de la main gauche à un arbre judicieusement bienvenu ! Je m'en tire avec une belle frayeur et un poignet bien griffé. Alors qu'il reste un km de descente, enfin c'est ce que je croyais, le sentier, toujours bien balisé, nous force à remonter très raide sur 100m., mains sur les cuisses qui crient "au secours" !

Encore un petit sentier piégeux et c'est le final : une vrai descente sur goudron où je déboule à 15km/h entre les piétons et leurs bâtons. (6 autres courses et 1 marche sont organisées simultanément).

Je bois du coca puis de la bière sans alcool à volonté en m'asseyant à l'ombre, et mange plusieurs yaourts saveur vanille ou citron, c'est excellent et fabriqué dans l'Aubrac comme le bleu sur des petits morceaux de pain. Des milliers de coureurs s'affairent sur la petite place mais le ravitaillement d'après course est (très) conséquent. Je n'utilise même pas mon ticket repas gratuit. Je vais me doucher. Un des très rares mauvais points. Seulement 3 douches sans pression et eau froide. C'est largement insuffisant.

Les résultats sont affichés et je me découvre 25ème et 3ème V2. Seul le 1er de chaque catégorie est récompensé, je peux reprendre la route de suite via Le Puy en Velay, 240km de chez moi dont 200 de virages.

Suite aux 2 incidents physiques sans conséquence, je me dis que je sais (très) bien gérer mon physique(car je ralentis de suite) , ou j'ai beaucoup de chance... peut-être un peu des deux.

Mon 1er semestre se termine avec un 6h (Saint-Fons) et 14 marathons en 16 WE dont 6 au mois de mai. Un peu de repos maintenant avant d'espérer un automne semblable. A bientôt à tous.