Marathon International du Beaujolais, 22 novembre 2014 : 10 000 coureurs attendus sur les 3 courses : INCONTOURNABLE !!! 3h30'07" officiellement

L'ambiance du Beaujolais créée par des organisateurs passionnés aussi sérieux que sympathiques sera au rendez-vous ce samedi encore plus que d'habitude ! Les déguisés seront encore plus nombreux et ne gêneront pas du tout ceux qui espèrent les 1eres places au général ou en catégorie...

http://www.marathondubeaujolais.org/

 

Pour ma part je serai meneur d'allure 3h30'. Plus précisément, les 10, 20 ou 30 coureurs ou plus que j'emmènerai avec moi jusqu'au bout arriveront en 3h29' et quelques dizaines de secondes.

Je vais me caler sur 4'55" au km pour avoir un peu de marge et prendre le temps de se ravitailler tous les 5 km. Il se peut que certain soit perplexe quant à ma chevelure inhabituelle mais ne vous laissez pas impressionner tout ira très bien ! à très bientôt à toutes et à tous !

 

Réellement : 10ème en 49'42" _ 20è en 1h38'08" _ 30ème en 2h26'30" _ 40ème en 3h18'04"

Magnifiques trois jours de fête beaujolaise ! Même le soleil et une température douce étaient prévus par les pros de l'organisation orchestrée de main de maître par Alain Bouhy et son équipe. Ce 10ème est une réussite à tous points de vue ; je vais sûrement oublier d'écrire des "choses" mais ce CR résumera l'essentiel du vendredi soir au dimanche en passant par mes fonctions de meneur d'allure 3h30'...

Un temps parfait à 10h ce samedi et c'est parti sous une envolée de colombes de la paix puis 100m après le départ un immense gâteau anniversaire s'illumine en feu d'artifice ! Du grand art ! Vraiment superbe ! Combien d'heures de travail pour un spectacle de quelques minutes !?

Je pars dans les premiers avec les autres meneurs d'allure : 3h15, moi, puis 3h45 et 4h. Mais je pars en douceur et dès le 3ème km une vingtaine de coureurs et coureuses sont derrière moi espérant 3h30 à la fin. Je pars en douceur comme tout le monde (sauf les 1ers) car on démarre en descente sur 2 bons km. C'est très bien. La route s'aplatit et je prends vite mon allure de croisière du jour. J'ai prévu d'avoir au moins une minute d'avance sur 5'/km au 10ème km. Ce sera 40 sec d'avance au 5ème, je vais trop vite ! Alors je freine... trop ! J'arrive avec "ma" vingtaine de coureurs au 10ème en 49'42"... Il faut dire que la grimpée sur 500m du chemin en terre juste avant le château de Pizay nous a forcément ralentis. Bon, restons zen, pas de quoi s'affoler ! Tiens justement une descente va nous remettre dans le bon "timing" : 24'15" du 10 au 15 puis 24'11" du 15 au 20 et nous arrivons au 20ème en 1h38' 10" puis au semi en 1h44' juste.

0/5km
5/10
10/15
15/20
20/25
25/30
30/35
35/40
40/42.2
24:21
25:21
24:15
24:11
23:49
24:42
25:43
25:01
12:03

Semi en 1h44' soit 2 min de plus au 2ème semi

J'avais prévu 1h43' au semi, je suis donc un peu embêté par cette minute de retard. Bon pas embêté pour moi mais pour les autres, je ne voudrais pas qu'ils disent que je ne suis pas régulier. Je discute avec qui veut bien. Un jeune en tenue noire et un autre tout en blanc puis Jacques un peu moins jeune avec ses 67ans qui a couru plus de 15 fois New-York !

Il faut dire que, sur un parcours en "dents de scie" cf profil ci-dessus, il n'est pas souhaitable d'être archi-régulier. Il faut se ménager dans les côtes (pas longues cependant) et allonger un peu plus dans les descentes pour compenser. C'est ainsi que je vais récupérer cette minute avant même le 25ème alors que "tout le monde" suit sans problème pour le moment. Entre le 10ème et 15ème, un groupe de 6/7 reste avec moi, alors que les autres restent quelques km puis décrochent parce que ça va trop vite pour eux ou partent devant. Je discute un peu moins maintenant car chacun est appliqué à sa tâche. Je ralentis un peu aux ravitos et les gars reviennent sans problème.

"Bravo les gars, on est impeccable, leur dis-je ! 2min d'avance au 25ème c'est parfait pour prévoir les prochaines bosses et prévoir les 195m, il ne faut pas les oublier !" J'essaie donc de rassurer ma troupe et je pense que j'y arrive. Tout va bien, ça "roule" toujours en ralentissant un peu en montée et accélérant un peu en descente. Mon chrono me dit 4'55"/56" au km depuis le début... Il suffitt de continuer comme ça.

Du 25 au 32ème c'est globalement descendant je leur dis de bien rester décontractés, de faire "flotter" les muscles des cuisses, de bien respirer à fond. Sur ces km, notre groupe s'est étiré. Le jeune en noir n'est plus avec nous mais l'autre, tout de blanc vétu est parti devant tout comme l'ami "un peu moins jeune" de 67 ans. Un autre coureur très grand en blanc aussi, qui est resté derrière, se demande toujours comment on peut courir un marathon tous les WE... (suite conversation du début de course). En restant autour des 4'55" au kilo, j'avoue que je me demande comment ils vont digérer la côte qui arrive bientôt. Je dis "ils" car malheureusement, il n'y a aucune fille avec nous. La plupart sont autour de 30 ans et pas 50/60. A partir du 33ème et pendant 3,5km il y a 80m de denivelé à avaler. Oh ! ce n'est pas l'Alpe-d'Huez mais un "petit raidillon" qui arrive au moment où les organismes pas suffisamment entraînés vont avoir du mal à suivre mon allure qui va être de 11,5km/h. Ceux aussi bien sûr qui se sont surestimés au 1er semi... Je cours en tête et insensiblement, je sens que ceux qui étaient à 2/3m sont maintenant à 10/12 mètres. Je maintiens mon allure prévue toute la côte car je sais que la minute d'avance va fondre comme neige au soleil. Garder une minute d'avance sur la moyenne de 5min au km en haut sera le minimum (pour les 195m) et... Patatras ! Je me retrouve tout seul au sommet. Plus personne à 20/30 mètres ! Bien sûr je suis déçu, embêté pour eux, je sais que ça va être dur pour chacun puisque nous avons maintenant dépassé les 35km mais je ne peux pas me permettre de les attendre et je file. Je file dans la bonne descente à 4'40/45" au km et rattrape vite d'autres concurrents. Je leur dis de s'accrocher mais je sais que peu y arriveront. J'ai rattrapé dès le début le jeune homme de 67ans puis, plus loin, le "vrai" jeune en blanc qui est resté avec nous pendant 30km. Je lui parle, l'encourage... il ne répond plus du tout. Je file et rattrape d'autres concurrents... "Accroche toi l'ami, tu as les 3h30 au bout". Certain crient un "ohhhh ! " un peu désespéré en voyant mon drapeau 3h30' les doubler. Coup au moral à tous ceux qui espéraient 3h20/25' et qui coincent à la fin. Cela m'est aussi arrivé il y a quelques années. Photo ci-dessous : le château de Pizay. Superbes jardins et passage dans la cave.

J'arrive dans Villefranche et coupe le 40ème en 3h18'. Je me dis que j'ai le temps et j'en profite pour regarder derrière et encourager les gars un par un, qui arrivent d'une manière dispersée. "Accroche toi l'ami, tu as les 3h30 dans les jambes, c'est bientôt fini, bats toi jusqu'au bout... " Je laisse passer donc pas mal de concurrents avant d'arriver sur la nationale spécialement réservée cette année pour les dernieres centaines de mètres et bien protégée par des km de barrière métallique. Je regarde ma montre et je vois que j'ai encore le temps. Je cours à reculons pour arranguer de nouveau ceux qui arrivent derrière moi et je gueule "Vas-y mon gars arrache-toi tu les as les 3h30'... força, força "...

Je dois avouer que j'aime bien ce rôle de meneur d'allure en 3h30' ou en 3h15' comme à Genève cette année aussi. Une expérience à renouveler.

Mais soudainement je suis pris d'un gros doute !? Mais en fait, quelle heure est-il exactement ? Et combien j'ai encore de mètres à courir !? Je n'en sais rien en fait puisqu'on ne voit pas la ligne finale ! Plus de 3h28' !!! Ohhh mer... Je pars en sprint pour finir le plus vite possible et, sans oublier de balancer les bras sur le tapis rouge, je vois le chrono qui dit 3h30'07"... C'est raté pour les 3h29'45" prévues ! Bon tant pis je ne suis quand même pas trop loin de ce qui avait été prévu !

Tous les résultats sur http://www.planete-marathon.fr/Index.php

Minutieuse et savante préparation des costumes dans le gymnase de Fleurie...

Les 1600 convives de la nuit du marathon sont très attentifs et vont applaudir à tout rompre lorsque Alain Bouhy et son équipe présentent les "plus de 100 marathons" puis les 43 coureurs et coureures qui viennent de terminer leur premier en terre beaujolaise.

André Monier, manager des "plus de 100" nous réunit pour une photo qui pèse 1511 marathons !

Pour les chanceux qui sont restés le dimanche matin, le hameau Duboeuf et son musée du vin puis le repas dans la salle de restaurant superbement décorée resteront des superbes souvenirs.

 

 

 

Les orchestres avec chanteuses et chanteurs et les danseuses du vendredi et du samedi soir nous ont aussi émerveillés par leur qualité professionnelle.

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