Marathon de PORTO, 2 novembre 2014 : tout est à découvrir pour moi !

Incredible marathon do Porto for me ! Parti avec douleur à la hanche j'étais sûr que ça allait s'aggraver au fil des km mais ce fut le contraire ! De mieux en mieux pour un négative-split de 1'15" : au final 3h13'59" !

PORTO : 240 000 hab. et 1,8 million avec la banlieue.

 

D+env 200m ?

Nb partants ?

5000 partants et 4045 arr.

 

 

Concours de circonstance 2 marathons à l'étranger de suite avant de redécouvrir Gueugnon, Orléans... 2755 arrivants en 2013. Le circuit paraît bien "roulant" avec une longue descente !? ... On verra bien !

 

profil donné sur site ! Je saurai comme tous après coup que ce profil est complètement faux ! profil de mon Garmin ci-desssous :

 
profil réel du marathon !
avant course :

La journée commence mal dès 4h30', 3 individus "un peu" éméchés rentrent à l'hôtel, chambre juste à côté de la nôtre. Rires, discussions à très hautes voix dans les couloirs et éternuements multiples vont durer jusqu'à 5h30' ! Inutile de gueuler cela les réjouit (encore plus) ! 1 petite heure après le silence revenu, il faut se lever !

La ligne de départ est à 1,5km de l'hôtel (l'arrivée bien plus loin, nous prendrons le bus) et en marchant nous discutons avec 3 filles marathoniennes de Budapest dont une parle français. Il faut dire que ce WE a été celui des rencontres. D'abord à l'hôtel nous faisons connaissance avec des Valenciennois, salut les amis ! Aux dossards, nous sympathisons de suite avec un groupe du 78 dont Maria qui va courir son 1er marathon et dont un trentenaire en maillot bleu va me doubler avant le 10ème km puis pendant la course je "taille la bavette" avec 2 coureurs de Chalon sur Saône. Pendant la course Evelyne a sympatisé et resté 3h. avec Cécile alsacienne dont le mari Philippe va terminer 1 min devant moi. Après l'arrivée nous sommes dans le tram en direction de la visite des caves de Porto avec un groupe d'Isèrois qui a pris l'énorme orage (après4h30' de course) sur la tête et qui grelotte. Pendant la visite des caves nous discutons avec un jeune couple en visite ici avant de partir en campnig-car à Madère. Elle est journaliste et me pose plein de questions sur le ou les marathons. Puis nous découvrons que sa collègue de travail à Paris a eu Evelyne comme instit. en maternelle ! Le soir même une kiné marathonienne à Rotterdam (uniquement) vient s'asseoir à côté de nous au restaurant et nous discutons sport pendant tout le repas ! Que de belles rencontres !

 

1er semi

 

Environ 5000 coureurs sur les 42km et je ne sais combien sur le 16km : 2358 arrivants, ça fait beaucoup de monde ! Sas moins de 3h15' bien serré, je mettrai presque 1 minute avant de passer la ligne. La route est large et je suis très vigilant aux trottoirs ou quilles en plein milieu. Départ en descente sur 300m puis montée (env 7%) sur 7/800m. Je monte cool bien sûr mais ce que je redoutais arrive avant même le 1er km ! Douleur à l'articulation de la cuisse gauche. Ce problème est apparu le lendemain du retour en voiture de Venise. J'ai conduit plus de 600km sans aucune gêne alors que d'habitude Evelyne me relaie toutes les 2h. Le jour suivant il m'était impossible de courir plus de 100m ! Alternance marche et course sur 5km, je rentre à la maison. Jeudi 12km ça allait déjà mieux mais obligation d'alterner aussi après 3km. Les (relatifs) repos du vendredi et samedi suffiront-ils ? La réponse ne s'est pas fait attendre et j'imagine déjà une "belle" galère pour boucler la longue boucle. La douleur n'est pas violente, du moins pour l'instant et dès le plat retrouvé, j'arrive à rattraper puis suivre sans difficulté le ballon 3h15'.

Quelques portions de descente m'aident à ne pas forcer dessus. J'essaie de trouver la position du pied, la position du talon au sol... etc, où j'ai le moins mal. J'évite au mieux possible les pavés de travers, parfois très mal fixés (trous et bosses sont courants ici sur routes pavées ou goudronnées). Je n'arrive pas à trouver de position où je ne sens rien mais au 5ème km si la douleur est toujours là, elle n'augmente pas et je suis même étonné de suivre facilement le ballon 3h15'. Que faire ? La probabilité d'aller au bout sans grosse douleur quasi-insupportable est de l'ordre de 10% peut-être. Et encore en mettant 4h ! 5h ? Après 5km de gros doute donc, je décide d'être prudent et je laisse partir les 3h15'. Peu importe le chrono, mon seul objectif sera de finir si c'est possible...

0/5km
5/10
10/15
15/20
20/25
25/30
30/35
35/40
40/42.2
23'07"
22'55"
23'20"
23'15"
22'08"
22'15"
22'50
23'50"
10'31
Semi en 1h 37'40" soit 1 min 15 sec de moins au 2ème semi

 

 

Entre les 5 et 10km, c'est plutôt descendant comme sur la photo ci-contre. Le moral va par contre plutôt remonter car la douleur est bien en train de s'estomper et je tourne de plus en plus facilement. 46min au 10, je me dis que c'est déjà un petit exploit ! Si je peux faire au moins 20/22km en 2 heures, je serais bien capable de finir en marchant (vite ?). Du 15 au 20 nous sommes au-dessus des plages et je regarde l'océan. Peu de vent, les vagues sont légères mais il fait frais quand même env 14°.

Je ne sais pas vraiment à quel moment tout a basculé mais c'est bien pendant ces 5km m'amenant "en douceur" jusqu'au semi. Ahhhh le semi ! Combien de coureurs se sont dit "ça y est, je suis plus près de l'arrivée que du départ" ? Je n'y crois pas encore mais je ne ressens plus rien (ou si peu) et je décide d'accélérer en passant les 20km en guère plus d'une heure et 32 min. Sur la retenue jusqu'à maintenant, je me libère l'esprit et tant pis si je finis en marchant !

Après le 1er passage (km22,5) sur le pont Luis 1er (aller et retour sur le tablier du bas) j'ai le ballon 3h15' en point de mire (env 400m) et en réglant les 20/25 en 22'08" (les plus rapides) puis les 25/30 en 22'15" non seulement j'ai rattrapé le ballon au 28ème km juste après avoir fait le 1/2 tour de l'autre côté du Douro, mais je suis passé devant pour avoir plus de visibilité, d'espace. Pile 26km en 2h. puis les 30km en 2h17' et 10". Pâtes de fruit (entre autres) aux ravitos et powerade tous les 5km à partir du 20ème : voilà en plus de quoi me réjouir !

2eme semi

On revient sur le bord de mer et je croise les derniers. La route est large, quasi toute plate, il faut juste éviter les trous et bosses et les pavès mal jointés. On peut parfois courir sur des pavès bien plus petits, bien fixés, plus jolis et plus plats sur les trottoirs. Je vais accuser (un peu) le coup du 35 au 40 où il me faudra presque 24min. Ohhh je m'en contente tout à fait vues les circonstances de la course, si bien que je me demande si je ne rêve pas en songeant maintenant à une arrivée en moins de 3h15' !

J'attendais la descente du profil du 35 au 40 ! (voir ci-dessus). Il n'y a pas du tout de descente même légère. Par contre ça remonte bien un peu après le 40ème. Les 2 "coups au moral" sur ce dernier tronçon ne vont pas m'empêcher de finir en 3h13'59" à ma montre Runtastic et 3h14'04" sur la Garmin qui note d'ailleurs 3h13'32" en mouvement puisque je me suis arrêté au 37ème pour relacer la basket droite ! "2 coups au moral" avec le ballon des 3h15' qui me double au 40ème (il terminera avec 2 min d'avance et s'arrêtera à 200m de la ligne !) puis cette longue ligne droite qui n'en finit pas et où l'on voit les boudins d'arrivée presque 1 km avant !

Ci à gauche : un des points typiques de Porto. Le pont Luis 1er inauguré en 1886, de près de 400m de longueur (en haut, pour piétons et métro) et 8 m. de large sur 2 niveaux. En bas : voie pour piétons et véhicules où nous sommes passés 2 fois (sans circulation).

 

points (très) positifs : maillot et sac à dos au dossard ; la superbe médaille ; le beau maillot finisher + bouteille de Porto et bière à l'arrivée ; parcours en partie au bord de mer et sur les 2 rives du Douro ; passage sur le grand pont Effeil ; powerade tous les 5km à partir du 20ème ; Aller-retour sympa pour voir les coureurs devant et derrière nous ; métro depuis aéroport (pas cher) ; 47 pays représentés...

à améliorer ? nombre de km pavés mal jointés et avec nombreux creux et bosses ; profil sur le site complètement faux ! Pas ou peu de transport en commun pour les accompagnateurs pour aller voir les coureurs en plusieurs endroits du circuit.

(gros orage après 4h30' de course)

Très sympa WE de 3 jrs dans cette grande ville que l'on a arpentée en long et en large en évitant les très gros orages de chaque jour sauf celui de lundi matin à la casa da musica où l'on a été trempé en quelques minutes malgré les parapluies !

Nota : la douleur était bien due aux nombreuses heures de conduite dans la même journée mardi dernier.

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