mes ambitions ? Finir en moins de 3h15' me paraît présomptueux avec cette côte du 35 au 39 km ! On verra bien... selon le temps qu'il fait. A bientôt...

Levé à 5h45 pour se rendre à 30km d'ici. 7h30, parking au milieu d'un champ d'herbe, on s'habille et certains sortent des tenues de sport assez inhabituelles. La joyeuse bande de CLM a sorti le grand jeu. Sauternes se veut un marathon festif et ils vont le prouver ! Bravo à eux pour leur imagination !

Départ donné dès 8h. Je discute avec le sympathique Philippe qui court aujourd'hui son 13ème marathon de l'année. Après 2km à papoter ensemble, il "lâche l'affaire" car c'est un peu rapide pour lui. Il a raison. Il faut dire de suite que les 5 premiers km sont faciles car c'est une belle descente sur goudron et j'allonge mes grandes jambes sans forcer. Moins de 22' pour ces 5 premiers, je suis quand même un peu surpris. 43'43" au 10ème km ! Hasard des chiffres. Dès le début de cette 2ème dizaine de km, je me pose la question de continuer à cette allure ou de lever le pied ? Très difficile de répondre à ce moment là. Je suis très bien, il fait un peu frais et j'ai des coureurs avec moi, à mon allure... Alors je décide de continuer au même rythme. Au bout d'une heure, alors qu'on tourne à droite et que je vais bientôt rattraper une dame tout en noir et un coureur assez âgé que je n'avais pas pû suivre au début, mon GPS-montre m'indique 13,4km. Je suis content de moi tout va bien.

Belle descente sur 300 m. avant de remonter un peu pour passer sur la ligne d'arrivée sur un beau chemin amenant au domaine du château Filhot, nous sommes au 23ème km. Des applausissements à ce passage surtout par les "duos" qui attendent ici leur co-équipier, leur co-équipière. La côte enfin terminée, je vais enfin pouvoir reprendre un rythme disons normal, c'est à dire autour de 13km/h sur la portion plate qui arrive. 2ème erreur de ma part ! Point de chemin ou route plate. Une nouvelle grimpée de presque 3km ! Ce sera donc "seulement" 24min. pour la portion 20 au 25. Enfin après ça va aller mieux car c'est globalement descendant. Mais cette fois je ne cherche plus (enfin je ne peux plus) à élever ma cadence malgré une pente plus favorable entre deux ou trois "côtelettes" ! 24 min de nouveau du 25 au 30.

Après le 30ème km passé en 2h20min, je sais que ça va être de plus en plus dur. La chaleur moite et toutes ces côtes m'ont "coupé" les jambes. J'ai l'impression de ne plus avoir de forces. Alors comme on dit "je limite les dégâts" en faisant de tous petits pas dès les petites remontées et ai des difficultés maintenant à être à plus de 12 à l'h. dans les quelques descentes qu'il reste. Que de différences par rapport à la 1ere heure de course ! Du 35 au 40, j'alterne marche et course sur cette dernière portion carrément ascendante. A ce moment où j'ai perdu tout espoir d'être sous les 3h20', bizarrement, mon moral remonte autant que la côte ! Je prends du recul, 2 ou 3 min. de plus ou de moins, c'est rien du tout. Bien sûr j'ai un peu mal partout mais je sais que je vais finir mon 172ème après avoir entièrement découvert une région que je ne connaissais pas du tout. Je sais que j'ai la chance d'être dans ce milieu de la course à pied si sympathique avec des gens sportifs, sérieux et rigolos à la fois.

Le cadre d'arrivée en attendant les derniers coureurs

En attendant mon passage au semi, Evelyne et Pierrette discutent avec d'autres dames. 2 dames dont les maris ont plus de 100 marathons (aussi). Nous sommes très heureux de faire leur connaissance au repas après course. Il s'agit de 2 albigeois : Phillipe Lavigne et Gilbert Daniel-David, 2 petits jeunes qui affichent 131 et 127 marathons ! Salut les amis, au plaisir de vous revoir...

 

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Nous finirons notre dimanche dans la belle ville de Bordeaux pendant le fête du fleuve. Nombreuses boutiques ambulantes et de jolis bateaux prêts pour le départ de la solitaire du Figaro...