CR 24 heures de Roche la Molière,
championnat de France, 5/6 juin 2010

Les jours précédents, la météo n'annoncent pas de pluie mais plutôt du soleil pour ce WE. C'est super !

Le jour J, dès 8 heures du matin, il fait chaud ; à 11h., heure du départ, il fait très chaud. Dans l'après-midi, la T° avoisinent sûrement les 40° lorsqu'on longe 2 bâtiments blancs d'une centaine de mètres chacun à chaque tour, càd toutes les 6 à 7 minutes.

Je cours d'après mon GPS à 10 km/h et c'est parti pour essayer de tenir le plus lgts possible à cette allure… effectivement presque 40 km en 4 h. puis…. c'est la catastrophe !
Avant même la fin de la 5ème heure, je sens une douleur à l'intérieur du genou droit, supportable mais déjà gênante. Je ne me fais aucune illusion, celle-ci va s'amplifier au fil des tours (de 1.016 km exactement). Je marche donc après guère plus de 4h ! Comme prévu, une dizaine de tours de plus en alternant marche et course lente, et ça fait de plus en plus mal…
Par obligation, je m'arrête donc chez les ostéopathes et reste bien 30 min à me faire ''étirer et masser''… " on " trouve rien d'anormal, et je ferais seulement 3 km dans cette heure. Je repars en marchant, la douleur revient de suite mais après 500m je recours et ça va, je ne sens presque plus rien. Merci !
Vers la 6ème heure, càd 17h., je décide de m'arrêter cette fois chez les masseurs(es) en prévention et pour être au frais un moment. 20 min de perdues mais je repars en courant.
A 10h. de course (env. 75km) un nouvel arrêt obligatoire car un orage violent vient d'éclater après une pluie fine depuis 2 heures. Je mets un kway, change de chaussures et chaussettes… env. 30 min de perdues. Il ne pleut presque plus mais la piste est couverte de 10 cm d'eau en 2 endroits de 15 mètres chacun. Nouvelle grosse contrariété donc, je n'ai que 2 paires de chaussures… ?
cette fois je n'imagine même pas finir. Puis je me dis que je vais finir en marchant, que ça me servira d'expérience pour une éventuelle prochaine fois.
Le genou me laisse tranquille ou presque vers le milieu de course à 23h où je totalise un score minable de 88 km. Moi qui espérait un minimum de 110 !
Puis vers minuit, ce " brave " genou n'en peut plus et tire de nouveau la sonnette d'alarme. Sans hésiter et sachant " que tout est perdu " je retourne voir les ostéos. 40 min de perdues (enfin peut-être que non !) de nouveau pour un arrêt au stand !
Je repars, j'ai mal partout dans les jambes. Je marche puis retrottine. Il fait toujours chaud, la fraîcheur de la nuit que j'attendais avec impatience n'arrivera jamais. Je bois à tous les tours. Coca, menthe, eau plate, eau gazeuse mais c'est l'eau citronnée que je consomme le plus. Je pense en avoir bu 4 à 5 litres. Je mange vers 14h puis vers 23h ; 2 verres de soupes, 2 ramequins de pâtes, un peu de fromages et quelques tranches de pomme. Biscuits secs entre temps.
Retour osthéo pendant 10 min vers 4h. Comme la 1ere fois, je repars en marchant difficilement mais, une fois échauffé ça va pas trop mal. Je me remets à courir régulièrement entre 6 et 7 km/h.

Et puis le tournant de la (ma) course. Alors que plus de 60 partants sur 150 vont abandonner, je vois que je gagne des places. J'étais 71ème après 10 heures, me voilà 46ème à 5 h…
Peu après, le jour pointe sa clarté et je me sens très bien, la douleur est toujours là mais supportable. Avec plus de 8 km dans l'heure, je gagne 9 places ! Je maintiens plus de 6 km/h puis plus de 7 entre 8 et 10 h alors que la foule arrive pour voir le dénouement.
(Contrairement à certains(es) je ne me suis pas arrêté du tout pour manger ou m'allonger un moment.)

Et je finis en courant 8,620km dans la dernière heure, à la 27ème place, 22ème chez les hommes dont 2 russes devant moi. et je suis champion de France V2 des 50/55 ans en formule "open" Complètement inespéré !

Je rentre seul en voiture, une heure de route sans problème. (mon épouse ne pouvait pas être là)

3 jours après, càd mercredi 9, je fais 60 km en vélo (route) sans avoir mal où que ce soit, tout juste une petite fatigue général des jambes....

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