marathon du Luberon, de Pertuis à La Tour d'Aigues, 6 octobre 2013,

Quel bonheur de retrouver pour la 5ème fois le Luberon avec ses villages aux noms évocateurs de vacances ensoleillées entourés de champ de lavande, d'ocres variant du jaune au rouge foncé, de belles maisons en pierres et de vignes sentant arriver l'automne... La formidable équipe d'organisation nous a concocté un nouveau parcours plus roulant. Les 25 premiers km archi-plats puis léger dénivellé jusqu'au 36 pour résumer, et nous finirons par une descente où je connais quelqu'un qui devrait sérieusement allonger la foulée pour tenter un chrono autour des 3h10'...

Mon "décrassage" du mercredi matin a été très utile. 13km à 11km/h, encore un petit peu de fatigue dans les jambes mais d'ici dimanche tout ira bien... à dimanche soir pour le chrono et la place et lundi ou mardi soir pour le CR complet avec photos bien sûr. Rg.

 

Une première mi-temps "indiscutable" en 1h34'15" puis du dénivellé et Millau encore dans les jambes ont fait que la 2ème fût plus dure physiquement, mais le résultat reste "correct" avec une 11ème place et 3ème V2 en 3h17'38"

 

J'arrive en train à Pertuis via Marseille St-Charles vers 12h et me dirige vers l'hôtel Ibis-Budget. Un arrêt pour me restaurer un peu et, voyant mon maillot "marathon et 100km Millau", 3 dames m'interpellent et me posent quelques questions "vous connaissez le parcours ? pas trop dur ?..." Ce sont 3 Québecoises en visite en France, elles vont en profiter pour courir le semi-marathon. On sympatise et elles me disent de venir courir le marathon d'Ottawa ! euhhhh c'est combien le billet d'avion... ?

Vers 15h je sors de l'hôtel pour me rendre au dossard et l'on me dit "ah c'est Rodgers, bonjour !?" une famille niçoise CLMistes (http://courirlemonde.org) me reconnaît. C'est Philippe et Cathy avec leur fille, qui me proposent de m'emmener aux dossards et qui auront la gentillesse de me servir de taxi pour aller-retour à la pasta-party et le lendemain pour le départ. Mille mercis à vous, à charge de revanche.

La pasta se passe au mieux possible avec 3 grands groupes qui mettent de l'ambiance : les verts lorrains, les bleus "cap-Bollène" et les canaris nantais arborant une magnifique tenue dont les carreaux des pantalons et des chapeaux-casquettes sont du plus bel effet ! Une dizaine d'hommes sur la scène torse nu puisque la chanson dit "tomber la chemise" ! je ne peux pas mettre toutes les photos ! C'est vrai qu'à ce moment on est très loin de penser à courir un marathon le lendemain ! Et pourtant mes chauffeurs niçois ont la bonne idée de vouloir être à l'hôtel avant 22h...

Après les traditionnelles photos des CLM déguisés et après avoir fait de nouvelles connaissances dont Quentin par exemple qui s'apprête à se lancer dans le grand bain, nous assistons au départ des 10km puis du semi-marathon. Beaucoup de coureurs sur ces 2 courses. Malheureusement sur le 42km, on est à peine 300 bien que l'équipe d'organisation ait diminué quelques difficultés. Tout plat pendant 21km puis le premier semi d'autrefois devient le 2ème maintenant. 10 h. Un tour de la place sous les grands platanes et nous voilà de suite en campagne après une forte descente. Mes 5 premiers en 21'45" c'est rapide mais tout va bien. Archi-plat du 5 au 10, je déroule sans forcer et... 44'25" pour 45' prévus ; 1 minute de gagnée, c'est toujours bon à prendre ! Du 10 au 15ème km, alors qu'on se dirige sur Villelaure, un coureur tout en noir et un couple me doublent sur une grande ligne droite un tantinet monotone. Au 13ème km, la traversée de ce (petit) village sera bien marquée par les habitants avec musique et ravitaillements et de l'ambiance. Je commence à être bien, même très bien et ne peux m'empêcher d'accélérer naturellement sur la mini descente qui suit. Une centaine de mètres en commun avec ceux qui arrivent alors que je tourne à gauche pour le retour sur Pertuis. De nouveau une petite route bien sympathique, sans aucune voiture sur une petite dizaine de km. Mon GPS-cardio est sur moyenne au km : de 4'24" sur les 10 premiers, je passe à 4'28" au 20ème km. Ce ralentissement ne m'empêche pas d'être revenu sur le gars en noir et sur le couple dont la dame restera la 1ere féminine à l'arrivée. 1 heure 34 minutes et 15 secondes au semi pour 1h34'30" prévu. Tout va très bien jusque là...

... et le deuxième semi commence par la bonne côte pour (re)rentrer dans Pertuis, celle qu'on a descendue tout à l'heure. Ohhh ! penché en avant, tête baissée je "tricote" sur les 500 mètres à 7% environ de moyenne. Tour des platanes comme au départ et traversée de... <<... Entre Luberon et Sainte Victoire, cette ville de la région PACA, capitale économique du pays d'Aigues, chef-lieu du canton de Pertuis, a la particularité d'être la seule commune du pays d'Aix faisant partie d'un autre département, celui du Vaucluse. Ainsi, se trouve-t-elle à l'extrémité Nord du pays d'Aix. On a coutume de dire de Pertuis qu'elle a les pieds dans la Durance et la tête dans le Luberon>> ; près de 20 000 habitants apprend t'on aussi sur le site de la mairie.

Sommet de la montée, on bifurque à droite et une petite descente soulage les genoux qui commencent à protester. Je suis maintenant à 4'32" de moyenne au km depuis le départ. Les 4'30" au kilo (3h10' au final) dans ma version la plus optimiste s'envolent irrémédiablement car je sais que la suite ne sera pas en faveur du chrono si j'ose dire. Et la suite, je la connais bien. J'ai déjà usé 4 fois mes baskets sur ce bitume qui grimpe, qui grimpe... oh ce n'est pas le Ventoux si proche ! mais les mini-descentes ne compensent pas du tout les montées régulières de 100 à 500 mètres. La 2ème heure de course arrive et ça devient de plus en plus dur, par exemple en coupant la D956 où la pente supérieure à 10% ne durera heureusement que 300m. environ. Je suis a 25 km en 1h54'. Le moral est en baisse car, pour la première fois sur un marathon, des douleurs de fatigue se font nettement ressentir dans et autour des genoux. Aïe, aïe ! je me fais du souci. Cependant il n'y a pas 2 façons de gérer la suite! Ralentir à chaque montée et tenter d'allonger dans les descentes comme je sais assez bien faire. Soit.

0/5km
5/10
10/15
15/20
20/25
25/30
30/35
35/40
40/42.2
21'45"
22'40"
22'38"
23'10"
23'25"
25'30"
25'35"
23'40"
9'45"

semi en 1h34'15" soit 9 minutes de plus au 2ème semi.

Je reçois le prix* du 2ème V2 puisque le 1er est 2ème au scratch (*9 bouteilles)

Pour la 4ème fois sur 5, je soulève la courge pour la photo sur le podium. Bravo à Eric, 1er V2 et 2ème au général, l'habitué de la SaintéLyon est toujours bien meilleur que moi et bravo à Philipp, 6ème au général et 2ème V2 qui me laisse à 5min et prend une belle "revanche" sur le marathon de Cabriès de 2009 où je l'avais battu de 32 secondes !

25'30" du 25 au 30ème... vus la pente, mon état de (relative) fatigue, la chaleur qui monte, les km déjà parcourus, je me dis que j'ai "limité la casse" et j'attends avec impatience d'une part l'étang de la bonde, d'autre part la descente finale. 30ème en 2h18' 40". Là, je sens que ça va être très dur de finir en moins de 3h20', après mon bon premier semi, c'est assez décevant. Il faut que je tienne les 12 à l'heure... peut-être possible ?

Le magnifique tour de l'étang de la bonde arrive enfin au 34ème et je me régale sur ce petit sentier en sable et racines d'arbres à volonté. J'avance. Pas très vite mais peu importe, le compte à rebours est enclenché. Un bon km en commun avec l'aller et le retour sur la belle route où je me retrouve après avoir marché 10 m. pour l'atteindre, sur un passage délicat et très pentu. Je tape dans les mains de 2 coureurs de CLM* au 38ème où la pente est enfin favorable et comme je l'espérais, il y a encore de l'essence dans le réservoir pour allonger vraiment. Je règle ce 38 en 4'19". Petite frayeur par contre lorsque je vais tout droit alors qu'il fallait prendre le chemin à gauche. La dame bénévole à cet endroit, peu vigilante d'abord me rappelle rapidement. Le gars derrière moi a pris le bon chemin mais ne m'a rien dit du tout ; je me dis "mon gars, faudra que tu sois fort pour me suivre"... la solidarité entre coureurs ne doit pas exister chez lui. Avec un malin plaisir je le laisse sur place en continuant à plus de 14km/h (c'était un relais) mais du 40 au 41ème, c'est de nouveau bien pentu sur ce final qui est resté le même. Prendre la petite route à gauche, puis le chemin en herbe à droite et après 30m à 15%, on retrouve la route et ça monte encore sur 200m jusqu'au dernier ravito. Puis descente et plat.

Depuis le 40 en 3h08'30", je sais que c'est gagné pour les moins de 3h20'... Ce sera 3h17'38" finalement, c'est à dire 8 secondes de moins qu'il y a deux ans ! J'espérais mieux au chrono mais j'avoue que j'ai un peu sous-estimé les nombreuses "petites" montées du 2ème semi. Il faut dire qu'avant, si la montée à Cucuron était sévère, la descente qui suivait me permettait de compenser quasi complètement.

Après Millau et le Luberon, je prévois que ce sera un peu dur à Montpellier dimanche mais pas de souci à avoir, c'est le physique qui commande, je l'écouterai. Après 5 podiums V2 sur mes 6 derniers marathons, j'ai de quoi rouler avec l'esprit tranquille pour ce 4ème en 4 WE. 3h20' ? 3h30 ? Peu importe ! Je partirai pour un entraînement...

*http://courirlemonde.org/

positif : La pasta-party, le cadre de départ en centre ville. Les ravitos. le circuit partout sans voitures. Passage à Villelaure. Toujours le cadre d'arrivée. Les nombreux prix. résultats affichés de suite... etc etc.

à améliorer : Mettre des dossards de couleurs différentes pour les relais (avoir le mot "relais" dans le dos c'est très bien mais les spectateurs à l'arrivée ne le voit pas) et dommage qu'il y ait si peu de spectateurs...

retour page 2013