La température est quasi idéale, bien que fraîche, env 8° au départ sur la place Milan où je retrouve les copains habituels et on immortalise l'instant sur la... "pellicule". Gants et manchons, je me faufile au dernier moment dans le sas 3h30. Je pars néanmoins derrière le gros groupe 3h30 que j'arrive à doubler au bout d'un km lorsque la route s'élargie en descente.

Après ma déconvenue à Vannes, je me demande s'il ne me faut pas rester sagement avec les 3h30 jusqu'au semi ? Mais contrairement à Vannes où, je pense, je couvais déjà une gastro, pour ce Lausanne, je me suis bien remotivé dont un dernier entraînement vendredi avec 3 fois 1000 en 4 minutes. C'est pourquoi je file à mon allure sans me poser de question et je suis déjà surpris de voir le groupe 3h15' à 200/300 mètres devant moi. Un grand gaillard de toutes évidences très entraîné portant cheveux bien blancs coupé en brosse, avec un maillot rouge noté BERN, est à 100m. devant et c'est forcément un master 3. Le garder en point de mire voire même être à 2m. derrière lui me paraît de suite un jeu intéressant car c'est pour moi une certitude, il sera sur le podium M3. Il roule à 13km/h avec une grande aisance, coupe toutes les trajectoires. En forçant un peu, trop peut-être, ne vais-je pas le payer plus tard ? Je reviens sur lui. Pendant 10km je ne le quitte plus, en gros du 5 au 15. Je suis content de le "tenir" presque à l'aise.

Ce premier épisode de mon marathon va se terminer "brutalement" car il s'arrête pour envie naturelle ! Je ne m'y attendais pas, et je continue bien sûr sur ma lancée. Je ne le reverrai plus. 4'37'' de moyenne au km depuis le début, c'est bien mais la suite reste un point d'intérrogation dans ma tête. Au profit d'un secteur plutôt plat, voire descendant je règle le secteur 15/20 (le plus rapide) en 22'27''. Je suis vraiment bien maintenant, seul à mon allure, entre "être relativement à l'aise" et avancer le plus vite possible sans trop entamer les réserves. Sérieux dilemne toujours difficile à gérer sur un marathon ! Semi en une heure et 38 minutes, je ne l'aurais jamais parié avant le départ.

54 coureurs sous les 3h sur 1317 classés soit 4% sous les 3h. (dernier en 7h 13')

Après ce 19eme 2016, ma moyenne des 5 meilleurs de l'année passe de 3h20'58'' à 3h19'48''

Le retour sur Lausanne va se passer mieux que prévu même si, bien sûr, le physique est éprouvé pour "rester dans l'allure"... Ce n'est qu'au secteur le plus dur avec la fatigue et les côtes encore et encore (heureusement pas bien longues) que je mets plus de 24 minutes entre le 35 et 40ème km. La fin est proche et cette fois ça descend vraiment avant d'être archi plat sur le dernier km. Je rattrape une fille qui finit très fort et dans la méga ligne droite d'arrivée, c'est le jeu, si j'ose dire, de qui va "craquer" le 1er entre elle et moi ! Je finis par prendre 10 m. sur elle mais au prix d'un effort énorme où chaque muscle est au maximum et la fréquence à plus de 170. Le profil montre bien les "dents de scie" : rien de plat. Le D+ est d'environ 200 m.

Points (très) positifs : Toute la grande route pour nous, sans voiture. le cadre du parcours évidemment. Belle arrivée avec bcp de spectateurs... etc

Points à améliorer : Le temps de passage au semi (et la place alors) n'apparaît nul part !? Pourtant l'informatique était très compétente, au top !